« Je ne sais pas dire non aux gens qui me sollicitent … » ; « comment ne pas céder quand les enfants me tannent… » ; « Je me sens toujours obligé de me justifier quand je dois refuser une invitation ou un service. »

Pourquoi suis-je incapable de dire non, tout simplement ? Comment lutter contre le coiffeur (et au prix de quels efforts !) qui nous assure que ces mèches fauves sont absolument indispensables pour donner de l’éclat : c’est terne tout ça ! Et pourquoi répondre à la vendeuse qui nous assure que cette robe boudinante vert-malade nous va à merveille « oui, je ne sais pas j’hésite… ». Et la copine qui veut nous refiler ces gosses encore une fois et le curé qui pense qu’on est la personne la mieux placée et la plus dynamique pour reprendre le groupe scout à la rentrée.

Le Non construit et structure : le petit d’homme commence par dire « non », l’ado a besoin qu’on lui oppose des « non » fermes pour pouvoir à son tour dire non à un énième verre d’alcool, à un galant trop entreprenant…

Alors pourquoi ce oui, qui souvent n’en est pas un ?  Pourquoi ce oui que je voudrais être un non que je n’ose pas ? Est-ce pour de bonnes raisons que je réponds par l’affirmative aux demandes ? En ai-je envie ? En ai-je le temps ? En ai-je les capacités et les moyens ? Ce oui est-il  bon pour moi et pour ma famille ou est-ce la goutte de trop au milieu d’un quotidien chargé ? Ai-je peur de déplaire, d’avoir une mauvaise image vis-à-vis de l’extérieur ? Suis-je trop bien élevé ? Hé, ce n’est pas gentil de dire non hein ! Cédé-je pour avoir la paix ?

Avant de répondre, prenons le temps de discerner : ce service est-il utile, important, nécessaire, facile, ponctuel, chronophage, excessif… ? Est-ce que je réponds oui par culpabilité, manque de fermeté, peur… ?

Bref, suis-je libre ? Et qu’est-ce que cette liberté qui semble m’échapper ? Ça a pourtant l’air simple : que votre OUI soit OUI et votre Non soit Non !

Perrine de Prémare. Conseil conjugal et familial .