Je me culpabilise sans cesse…
Quand je m’énerve et perds patience…
Quand je sors et laisse mes enfants…
Quand je ne m’occupe pas assez de mes parents qui vieillissent…
Quand je néglige un ami qui ne va pas bien…
Je me retrouve avec un poids lourd à porter : le sentiment de culpabilité. Il surgit tout au long de notre vie, à un degré plus ou moins grand.
Être coupable, c’est avoir commis une faute, un acte répréhensible, il y a une notion de responsabilité. Ce n’est pas seulement se sentir coupable car je peux me sentir coupable et ne pas l’être (et inversement).
Si je téléphone au volant de ma voiture, je ne vais probablement pas me sentir coupable alors que je commets une faute.
À l’inverse, les enfants qui se sentent responsables de la séparation de leurs parents eux ne sont coupables de rien. Les parents qui se sentent coupables des mauvais comportements de leurs enfants, ceux-ci exercent leur liberté propre. Et même si ces mêmes parents prennent conscience d’avoir commis des erreurs, ils ne les ont pas voulues. Une éducation n’est jamais parfaite.
Il y a donc une sorte de fausse culpabilité qui peut s’infiltrer dans notre vie et nous faire souffrir. Si c’est excessif, cela peut devenir un frein à notre épanouissement.
Sachons nous poser les bonnes questions :
– Est-ce de ma faute ? (auquel cas je suis coupable)
– Est-ce seulement de mon fait ? (mais sans faute objective)
– Quelles peuvent-être les raisons de ce sentiment de culpabilité ?
Un idéal trop élevé, une éducation trop exigeante, une blessure d’enfance, un manque d’humilité : je me sens responsable de tout comme si le monde tournait autour de moi.
Pour tenter de me déculpabiliser, je devrais accepter mes limites et mes imperfections avec clairvoyance, consentir à ne pas toujours être responsable des autres et ne pas pouvoir tout maitriser, essayer d’identifier les raisons qui me poussent dans cet état.
Perrine de Prémare. Conseil conjugal. Vaux sur Seine-Yvelines