Famille, je vous aime !
Famille, je vous aime!
Selon un tout récent sondage Ipsos réalisé pour le quotidien La Croix et la conférence des évêques de France, 77% des Français souhaitent construire une seule famille dans leur vie en restant avec la même personne. L’idéal est élevé, la famille est toujours une valeur qui a « la cote », elle représente la clef du bonheur, une grande aspiration d’Amour présente au plus profond du cœur de l’homme. Mais l’on se trouve face à un grand paradoxe, avec une réalité plus compliquée : un nombre élevé de divorces et de séparations, beaucoup d’instabilité familiale, de grandes difficultés dans l’éducation des enfants, des problèmes de communication au sein des couples et en famille, une peur de l’engagement chez les jeunes adultes…
Ce thème de la famille revêt donc une importance capitale aujourd’hui.
Le défi est de taille, comment faire pour « durer » 50, 60 ans avec la même personne dans notre société du « zapping », du « jetable », de l’hyper-consommation ; comment allier les exigences de l’individu (très marquées aujourd’hui : épanouissement personnel, réussite personnelle, désirs …) et les exigences de la vie à deux (et plus avec les enfants), les compromis nécessaires à la confrontation de deux egos.
Cet alliage délicat demande des efforts, et c’est ce qui pêche pour 50% des Français (1ère raison invoquée pour expliquer la séparation des familles).
Alors quelles sont les pistes proposées pour aider les couples et éviter cet éclatement des familles :
– Un changement des mentalités (pour 33% des personnes interrogées). Un nouveau regard sur le couple qui dure et qui n’est pas que « ringard » ; sur la famille qui reste un refuge et le remède contre l’isolement, la solitude, la précarité. Une prise de conscience de la société, des pouvoirs publics, des médias sur l’urgence de réhabiliter la famille, d’encourager l’engagement, de soutenir ces familles par une vraie politique familiale.
– Une aide extérieure pour que les couples discutent de leur problèmes (28%) et un accompagnement pour l’éducation des enfants (17%). Cette aide existe, en partie, encore faut-il que les familles y aient accès .Il apparait nécessaire de la développer en renforçant ce qui existe déjà, comme l’aide à la parentalité, avec des groupes de parents qui se réunissent, les chantiers éducation, des formations pour les parents… le recours au conseil conjugal et familial, aux ateliers pour couple pour apprendre à mieux communiquer et à mieux s’écouter. Il semble également important d’inventer de nouvelles façons d’apporter cette aide extérieure dont nous parle le sondage, de proposer peut-être des préparations à la vie de couple, des ateliers pour se former, des points-écoute au sein des entreprises
L’enjeu en vaut la peine
Perrine de Prémare. Conseil conjugal et familial. Vaux sur seine, Yvelines (78)