MIDDLE LIFE CRISIS
- Je me sens encore jeune et j’aimerais penser à moi…
- Je ne me sens pas bien dans ma vie, avec ma femme on s’ennuie à deux, je n’ai plus goût à grand-chose…
- Mon mari est en train de redevenir un ado, il devient immature et égoïste…
Qu’est-ce exactement que cette crise du milieu de vie ?
C’est une crise qui apparait entre 40 et 60 ans, une sorte de remise en question de ce que nous vivons. Nous ressentons un vide, une insatisfaction. Nous sommes à peu près à la moitié de notre existence et nous regardons le chemin parcouru. Nous faisons un point sur nos espoirs et nos rêves de jeunesse et sur nos réalisations. Qu’ai-je fait de ma vie ? Mon insatisfaction est-elle le résultat d’une erreur de parcours ? Un changement de vie peut-il redonner de l’élan à mes ressorts en panne ou cassés ? Cette insatisfaction engendre la tentation d’autre chose, la tentation d’envoyer tout balader. Certains voudront changer de travail, quitter une entreprise pour trouver une activité qui aurait plus de sens ou faire un tour du monde ; d’autres quitter leur femme ou mari, leur famille qu’ils pensent être un poids, un frein à leur épanouissement.
La tentation est grande alors de rêver d’autre chose, d’un changement radical mais nous sommes là où nous sommes, notre vie est là et il va nous falloir gérer cet « imparfait ». Quels sont nos manques : tendresse, sexe, plus de liberté, plus de sens… ? Nous devons prendre le temps de la réflexion, prendre du recul, peut-être faire le deuil de certains projets ou rêves de notre jeunesse, tenter de retrouver l’envie, de trouver de nouvelles idées réalisables.
Parfois on dit que cette crise du milieu de vie est une deuxième crise d’adolescence ou qu’elle lui est liée. Ce qui n’a pas été réglé à cette époque remonte à la surface.
Parfois nous ne supportons plus notre image, idéalisée, celle que nous avons en famille, et nous aimerions nous décoller de ce que l’on attend de nous. Nous voulons être nous, en vérité, et cela peut être perturbant pour nos proches qui peuvent ne pas comprendre. En effet cette crise est aussi douloureuse pour l’entourage qui ne nous reconnait plus, ne nous comprend pas et s’inquiète pour l’avenir. Si un de nos proches est dans cette situation, il s’agit alors de tenter d’accepter l’autre avec ses difficultés du moment et ses remises en cause, d’essayer de le comprendre et de supporter ce qui semble être de l’égocentrisme.
Cette crise peut aussi être l’occasion de nous réconcilier avec nous-même, de passer du « faire » (car dans la première moitié de sa vie on « fait » beaucoup, on agit, on construit) à « être ». Les masques tombent et nous devenons de plus en plus nous-mêmes. Nous pouvons alors sortir grandis sur le plan humain et plus bienveillants avec nous-même et avec les autres.
La raison, c’est alors d’améliorer ce que nous possédons plutôt que d’envoyer tout balader.
L’herbe est rarement plus verte ailleurs…
Perrine de Prémare. Conseil conjugal et familial
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