Vie de couple : vers la croissance verte ?
Et si nous aspirions au développement conjugal durable ?
La biocénose ou communauté du couple
Au sein de leur couple, les conjoints ont — généralement — choisi de partager les mêmes conditions de milieu, dans un espace-temps identique et de s’immerger ainsi dans la biocénose[1] conjugale — vocabulaire de spécialiste ! De ce fait, ils se trouvent tous deux confrontés à la biodiversité de la vie de couple. Que l’on songe à la dissemblance des espèces masculine et féminine ou à la variété des organismes qui gravitent autour d’eux (enfants, belle-famille, engagements extérieurs…).
Changement climatique en vue ?
Pour certains couples, il arrive que les différents facteurs naturels et humains propres à la vie conjugale et donc évolutive conduisent à une variation du climat conjugal telle, qu’elle prend l’aspect d’un véritable changement climatique. Celui-ci révèle une altération de la relation de couple, proche, selon les situations, du réchauffement ou… de la glaciation.
Comment bien gérer ?
Dans une situation ainsi altérée, il s’agit de passer de la gestion de crise à la gestion intégrée, qui puisse donner au couple – à ses débuts et pendant toute son existence —, les outils pour intégrer l’ensemble des facteurs — notamment psychologiques —, qui fondent puis animent le couple.
Les bons outils
Il n’est jamais trop tard pour apaiser les blessures et retrouver (ou développer) de bonnes pratiques conjugales ; en réinjectant de la confiance, et en stimulant la participation de chacun des membres du couple au projet conjugal, l’écobénéfice[2] sera de taille. Osons le dire : le couple est résilient. Il a, comme certains écosystèmes, la capacité de résister à des altérations ou à des perturbations qui ont pu à un moment ou à un autre affecter sa structure ou son fonctionnement, et ainsi trouver à terme un nouvel équilibre et – pourquoi pas – y survivre.
Entretenir le lien
Cette gestion intégrée qui permet aux conjoints d’économiser du temps et de l’énergie (et ne le nions pas : de l’argent) appelle chaque conjoint à agir à la source, en prenant soin d’entretenir son lien d’amour, de mener à bien un travail relationnel qui soit orienté vers le bien commun, celui de la relation conjugale. Dans cette dynamique, l’entretien de conseil conjugal et familial pourrait agir comme une bioréhabilitation[3] (que nos voisins anglais traduisent fort à propos par le terme de … « bioremediation »).
[1] La biocénose, aussi appelée communauté, correspond à l’ensemble des êtres vivants établis dans un même milieu, ou biotope.
[2] l’écobénéfice : conséquence avantageuse pour l’environnement d’une mesure d’un dispositif à caractère économique ou social
[3] La bioréhabilitation consiste en l’utilisation de micro-organismes pour éliminer un polluant du milieu.