Vers un droit à l’enfant ?
Vers un droit à l’enfant ?
Comme le rappelle le Préambule de la Convention Internationale du droit de l’enfant : « l’intérêt supérieur de l’enfant doit-être une considération primordiale ».
Ce principe se heurte aujourd’hui à une revendication, certes légitime, celle du désir d’enfant.
Quel est l’intérêt supérieur de l’enfant ? Être protégé, si possible être aimé pour grandir et se développer dans de bonnes conditions.
Le bon sens voudrait que le premier besoin d’un enfant soit d’avoir un papa et une maman qui l’aiment. Bien sûr, il y a des accidents de vie qui font que ce n’est pas toujours possible mais malgré toutes les vicissitudes de l’existence (deuils, séparations, carences…) ce schéma reste le meilleur pour un enfant. Car un enfant est le fruit de la rencontre d’un homme et d’une femme (et quoique la science permette, il faudra toujours, une gamète mâle et une gamète femelle pour donner naissance à un enfant.) Ce n’est pas neutre pour lui d’être élevé sans père ou sans mère et les parents sentent bien l’importance des deux sexes pour la croissance du petit d’homme. Les mères qui vivent seules savent particulièrement combien leur enfant aura besoin d’un repère masculin (grand-père, parrain, oncle, beau-père …)
Aujourd’hui, un projet de loi tend à priver volontairement l’enfant de ses origines, de sa filiation en instaurant l’adoption pour les personnes de même sexe vivant ensemble.
L’article 8 de la Convention rappelle le droit de l’enfant à préserver son identité dont la filiation* fait partie . Or cette filiation nous vient d’un homme et d’une femme qui nous ont donné la vie.
L’adoption plénière, telle qu’elle est prévue dans le projet de loi, aurait pour conséquence de mentir à l’enfant quand à sa filiation en lui laissant penser qu’il est issu de deux hommes ou de deux femmes (et en coupant légalement tout lien de filiation avec l’une des personnes lui ayant donné la vie). Il n’aurait plus accès à une partie de ce qui le constitue, à une partie de ses origines. Les parents adoptifs savent combien cette quête des origines peut-être importante voire nécessaire bien que parfois douloureuse pour les enfants.
L’adoption ce n’est pas donner un enfant à des parents mais donner une famille à un enfant qui en est privé, qui est peut-être déjà fragilisé.
* [identité] : ensemble des données de fait et de droit : date et lieu de naissance, nom, prénom, filiation, qui permettent d’individualiser quelqu’un. (Larousse)
Pour aller plus loin :
– Béatrice Bourges : L’homoparentalité en question : et l’enfant dans tout ça ? (éditions du rocher)
– Xavier Lacroix : la confusion des genres (Bayard)
Perrine de Prémare. Conseil conjugal et familial.
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